La Lettre d’Arboriculture 81 – Automne 2017
Un coup de téléphone à Florence (qui gère et administre notre Lettre de l’arboriculture).
« Salut Florence, c’est Laurent. Dis-moi l’édito de La Lettre de l’arbo c’est à moi de l’écrire ? »
« Ben oui ! Bien sûr. »
C’est ce que je craignais… Bon mais que faut-il que je raconte dans ce truc ? Quelques recherches s’imposent.
« Éditorial »
Un éditorial est un article qui reflète la position ou bien le point de vue de l’éditeur ou de la rédaction sur un thème d’actualité. Il peut aussi servir à mettre en valeur un dossier publié dans le journal. (Source Wikipédia).
Un peu de lecture dans les œuvres de mes prédécesseurs, j’ai la chance d’avoir la quasi-totalité des précédentes éditions dans la bibliothèque. Donc… des styles très différents, des points de vue affirmés, tout ça colle avec la définition de Wikipédia.
Point de vue, actualité, mise en valeur… c’est la base.
Il y aurait tellement de choses à dire et raconter. Mais pour une première fois et je crois que là est l’essence même de notre motivation, je vais m’appuyer sur nos statuts actuels, datés de 1994 et signés par monsieur Pierre Descombes.
« Objet de l’association : faire avancer les études et la connaissance en matière d’arboriculture, ce dernier terme étant défini, ici et dans la suite du document, comme l’art et la science de produire, de commercialiser, d’utiliser et d’entretenir les arbres afin de préserver, d’embellir et d’améliorer l’environnement de l’Homme, de développer les règles de l’art dans la pratique de l’arboriculture, de promouvoir l’utilisation et la valorisation de l’arbre, d’initier, financer et publier des recherches sur l’arbre et plus généralement dans le domaine de l’arboriculture. »
Notre but principal est bien de promouvoir le respect de l’arbre et de son environnement. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Les rencontres sous forme de championnats ont pris le dessus sur tout le reste, la SFA subsiste depuis quelques années au travers de ces « Rencontres » (terme antinomique largement utilisé pour cacher une réalité bien éloignée des origines de la création de la SFA).
Il est temps de renverser la vapeur, nos concours doivent bien évidemment continuer à exister, mais nos Rencontres doivent devenir une fête de l’arboriculture, intégrant des échanges, du partage autour des vraies raisons de la création de cette association, l’arbre.
Nos objectifs aujourd’hui sont simples, recréer des liens avec les acteurs de l’arbre, associations, experts, communes, pépiniéristes, scientifiques et toutes les professions et/ou personnes sensibilisées à l’avenir de l’arbre. Et je crois sincèrement que c’est possible, en un été les contacts se sont multipliés et la SFA est sollicitée pour intégrer des groupes de travail, prendre position, s’exprimer.
La SFA peut exister et reprendre une place d’acteur majeur dans l’arboriculture en France, mais pour cela, à chacun de trouver sa place en fonction de ses disponibilités, de ses connaissances… Nous avons besoin de personnes pour de la relecture, dessiner, écrire, faire fonctionner un réseau de compétences mais aussi sur le terrain et tellement d’autres choses encore… Si chacun de nous accorde un peu de temps à cette association, nous éviterons de submerger les ultra actifs qui comme leurs prédécesseurs finiront par s’épuiser. Comme l’a déjà évoqué Pascal Atger dans un précédent édito, ceci est un vrai « appel à la mobilisation associative ».
Je rêve que cet appel ne se réédite pas d’édito en édito, d’un président à l’autre. Il faut juste un peu de temps et d’investissement de chacun, mais à grande échelle cela donnera des heures d’actions communes qui feront vivre la SFA en respectant les objectifs premiers. Si vous êtes en train de lire ces quelques mots c’est que vous n’êtes pas forcément les plus difficiles à convaincre. Il faut montrer par nos actions et communications que nous sommes vivants et actifs.
Pour conclure et vous donner quelques exemples concrets des avancées de cet été.
- CAUE 77 au travers d’Augustin Bonnardot nous propose de réintégrer le comité de relecture des fiches « Arbres en question ». Monsieur Bonnardot nous propose également un stand lors des prochaines « Arborencontres » à Melun, une vraie façon de partager et de parler de l’arbre.
- Nombreux échanges également avec l’association ARBRES pour un travail sur les textes de loi sur l’arbre.
L’association SEQUOIA est également ouverte à de futures collaborations. - La Lettre de l’arboriculture, sous cette forme, est en cours de restructuration, contenu, charte graphique, l’objectif est de finaliser le projet pour le printemps 2018, nous avons besoin d’aide.
- Réflexion pour rétablir le prix Francis Dejonghe.
Je ne peux pas tout citer ici mais les choses bougent dans le bon sens, et c’est agréable à vivre.
Je vous souhaite une très bonne lecture. Vivement la prochaine Lettre.
Ah si, j’allais oublier, je viens de signer officiellement l’organisation des championnats d’Europe des Arboristes (ETCC) en France au parc de Thoiry (78) les 29, 30 juin et 1er juillet 2018. Mes plus sincères remerciements à Paul Verhelst et Mark Bridge pour leur implication et leur travail pour obtenir ce championnat (et croyez-moi, cela n’a pas été simple).
Laurent Pierron, président de la SFA