La Lettre d’Arboriculture 82 – Hiver 2018

La Lettre d’Arboriculture 82 – Hiver 2018

Bonjour à toutes et tous,

J’ai l’impression que mon interrogation quant à l’écriture de l’édito date seulement d’hier, mais non, trois mois se sont déjà écoulés. Que s’est-il passé durant ces trois mois ?

Les Rencontres binômes ont eu lieu, un évènement qui, année après année, confirme sa place et son importance dans le petit monde des arboristes. Une épreuve de secours aérien, mais surtout une épreuve d’argumentation face à une problématique de gestion de patrimoine arboré très proche de notre quotidien.
« Dis tu crois qu’il craint ce champignon sur le tronc ? »
« Ben j’sais pas ? En tout cas c’est sûr ce n’est pas une chan- terelle » ou « Houlala oui mon brave monsieur, avec celui-là ça craint… »
Les « examinateurs-experts » présents ont pu apprécier la qualité des prestations et propositions des personnes interrogées, même si parfois il faut l’avouer, ce fût drôle et décalé. Mais il y eut de beaux échanges entre les grimpeurs, les gestionnaires et experts. Une preuve de plus que notre support de travail est bien le même, et nos confronta- tions sont toujours riches d’enseignements. Les Rencontres binômes c’est aussi une visite arboricole, des conférences, des enfants perchés dans les houppiers, des interventions auprès des classes de l’école de la ville des Arcs-sur-Argens (83), notre hôte durant ce week-end (que nous remercions vivement pour la qualité de son accueil et les moyens mis à notre disposition). Un énorme bravo et merci à toute l’équipe qui a organisé avec passion ce beau weekend.

En découvrant (un peu avant vous, privilège d’un président de passage…) le contenu de cette Lettre je vois avec plaisir que l’on parle des arbres, de ses hôtes, d’un grimpeur qui au travers de son métier voyage à travers le monde. J’apprends que la coccinelle n’est pas seulement « la bête à bon dieu » et que quelque part sur notre territoire vit un vieux pin de Salzmann dont l’âge et la situation géographique laissent rêveur de nombreux arbres prisonniers du béton des villes.

J’apprends que les arbres d’allées commencent enfin à être réellement considérés comme un vrai patrimoine. J’apprends que les arbres menacés par des maladies ou ravageurs ne se limitent pas aux platanes, frênes ou autres essences connues.

J’apprends que la phénologie, n’est pas un gros mot et que sans le savoir, si l’arboriste intervient sur l’arbre en respectant les bonnes pratiques d’intervention, ce dernier tient compte de certains paramètres phénologiques.

Et surtout je vois se concrétiser les actions des adhérents de la SFA en faveur de l’arbre, en Corrèze par exemple où sous l’énergie et la motivation d’un petit groupe de personnes, la SFA a réussi à faire entendre sa voix pour intervenir auprès du département et peut être éviter des abus, dont les arbres, malheureux acteurs immobiles, auraient subi des actes que la morale m’interdit de citer ici. Merci à eux pour leur investissement.

Je vois se concrétiser du renouveau dans les partenariats associatifs comme avec le CAUE 77 et Séquoia.

Un vrai plaisir de découvrir et lire cette Lettre. Alors un énorme merci à celles et ceux qui prennent le temps de nous faire parvenir des articles, fruit de leur travail ou expériences vécues. J’espère vraiment que grâce à vous d’autres auront l’envie de partager le quotidien ou l’exceptionnel, et que La Lettre de l’Arboriculture deviendra une publication indis- pensable dans nos bibliothèques, que nous soyons experts, arboristes, gestionnaires…

La cohabitation et le partage entre les différents acteurs autour de l’arbre sont possibles comme lors des Rencontres binômes ou dans cette Lettre. Mais nous pouvons aller encore plus loin.

Laurent Pierron, président de la SFA

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