La Lettre d’Arboriculture 68 – Hiver 2014

La Lettre d’Arboriculture 68 – Hiver 2014

En ce début d’année 2014, les membres du conseil d’administration et moi-même, vous prions de recevoir tous nos Voeux. Que cette année vous apporte sérénité et richesse d’esprit et qu’elle permette à notre association de poursuivre son objectif de vulgarisation des bonnes pratiques d’arboriculture ornementale.

Je commencerai d’ailleurs cette nouvelle année par un constat (personnel) des plus inquiétants ! Les tailles radicales reviennent sur le devant de la scène. Non pas qu’elles aient disparues de nos paysages urbains, je ne suis pas atteint de cécité, mais elles semblaient marquer un certain recul.

À qui ou à quoi est dû ce retour ? À qui la faute pourrait-on dire ? Au propriétaire d’arbre bien sûr et à son souhait d’obtenir plus de lumière dans leur foyer, moins de feuilles sur leur toiture et dans leurs gouttières. À un besoin d’« apaiser » une peur primaire des coups de vent et tempêtes se succédant ces dernières années!

À certains responsables de patrimoine peu désireux de se remettre en question quant à leur préconisations de taille et à leur « gestion » arboricole ; Campant sur leur vision technique de la « taille-on-a-toujours-fait-comme-ça ». Oubliant que les connaissances et les techniques évoluent, parfois au rythme de la croissance arboricole certes, mais évoluent tout de même !

À certaines entreprises plus enclines à faire du chiffre qu’à travailler dans les règles de l’art. En ces temps économiques difficiles, il est clair qu’il est tout aussi ardu de remplir les carnets de commande que la trésorerie. Mais est-ce une raison suffisante pour ne pas faire preuve de probité dans son métier ?

À certains praticiens plus passionnés par l’utilisation de la tronçonneuse et des matériels que du patrimoine arboré. Oubliant la différence entre moyens et but ! Aux centres de formation, formant à tour de bras parfois en dépit du bon sens dans l’amnésie des fondamentaux. À la SFA certainement, qui n’arrive pas à fédérer les initiatives et à mobiliser de façon suffisamment forte pour faire évoluer massivement les mentalités. Etc.

Bref la liste de nos carences et erreurs pourraient être très longue et serait en fait peu constructive. Point de lamentation mais de l’action ! Que faire justement ? Ne certainement pas baisser les bras, tant qu’il restera un arbre, il y a de l’espoir ! Les tailler dans le respect de leur architecture assurément, de leur physiologie obligatoirement, tout en préservant leur esthétisme bien évidemment afin de montrer qu’une autre voie est possible.

Lutter sans cesse et, prêcher la bonne parole, vulgariser à chaque instant, apporter sa pierre à l’édifice par son engagement, communiquer toujours et encore, être présent auprès de l’ensemble des acteurs de l’arboriculture ornementale tels sont mes voeux pour cette nouvelle année que je vous souhaite une fois encore bonne et heureuse.

Salutations arboricoles à toutes et à tous.

Romain Musialek, président de la SFA

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